Beylee-Ann Cleo Taylor

pouvoirs

◖Télékinésie
◖Strangulation
◖Aptitudes au combat
nom(s) : Taylor Ҩ prénom(s) :Beylee-Ann, Cleo Ҩ date & lieu de naissance : le 02 Avril 2002 à San Francisco, Californie, USA Ҩ âge : 28 ans Ҩ origines : américaine Ҩ études/emploi : Professeur de littérature Ҩ statut social : de classe modeste Ҩ situation : mère célibataire Ҩ race : Valkyrie & Humaine Ҩ camp : Neutre.



❖ VALIDÉ PAR HERMIONE
pseudo : Cracky Ҩ âge : 23 ans Ҩ comment avez-vous connu le forum ? : Un mail de PRD Ҩ nombre de comptes : un seul Ҩ présence : tous les jours ou la plupart des jours et si souci ou absence, je préviens toujours Ҩ avatar : Bethany Joy Galeotti Ҩ crédit : Bazzart (gentle heart... )

L’enfance est une période de notre vie qui s’étale sur un peu plus d’une dizaine année et pourtant une fois rendu à l’âge adulte nous n’en gardons, pour la plupart, que très peu de souvenir. Beylee-Ann n’échappait pas à cette règle. Tout dans son esprit était flou, rien n’était fixe. Elle pensait revoir quelques scènes mais cela ne restait que des brides d’images. La seule chose dont elle se rappelait avec certitude était une stupide histoire, digne d’un conte de fée que sa mère lui racontait chaque nuit avant de se coucher. Avec cette histoire, son enfance fut baignée dans la féerie, la magie et l’amour et lui apporta ouverture d’esprit et imagination débordante. Par cette histoire, elle s’intéressa aux livres, aux autres contes de fées et aux autres mondes enchantés décrit dans des pages blanches. Pourtant malgré tout ce qu’elle avait pu lire, la seule histoire qui la passionnait et qui la faisait s’endormir fut celle racontée par sa mère. Peut-être était-ce tout simplement parce que cette dernière faisait de cette histoire, son histoire en y incorporant leurs noms et leur famille.
« Il était une fois, un royaume magique et enchanté du nom de Walhalla où vivaient des femmes guerrières prénommées Walkyries. Il s’agissait de demi-déesses, venues au monde avec pour mission, récupérer l’âme de puissants et nobles guerriers mort au combat. Par leur courage et leur bravoure, les Walkyries leur offraient une seconde vie. Chaque âme reprenait vie à Walhalla, dans le but de continuer ce pour quoi ils croyaient vaincre le mal afin que le bien l’emporte. Les Walkyries constituaient une armée destinée à cet effet. Une grande bataille allait arrivée, elles ne savaient ni quand ni où mais tout ce qui leur importait était d’être prête et d’avoir une armée digne de ce nom. Elles voyageaient de monde en monde à la recherche de ces êtres d’exceptions. Leur seul moyen pour se déplacer était concentré en un bijou qui leur était propre, un collier avec une pierre précieuse telle une émeraude, au pouvoir magique. Sans ce collier personne ne pouvait rejoindre ce royaume. Il était protégé et secret, impossible de ce fait, que les êtres malveillants ne parviennent à s’approprier cette île magique. Ce royaume avait toujours été et continuera à être. A chaque génération de nouvelles guerrières arriveront et poursuivront la création de leur armée afin qu’elle soit prête et en nombre quand la bataille débutera. Cela a toujours été et sera toujours. Dans la lutte contre le mal, la mission des Walkyries finirait par donner avantage pour une victoire du bien. Elles formaient une famille et étaient liées à jamais. Elles étaient choisies dès leur naissance et ne vivaient que pour cela. Pas de vie privée, pas d’amour juste une mission.
Un jour, ce mode de pensée fut bouleversé par une jeune princesse au doux nom d’Aminah. La princesse devait récupérer l’âme d’un humain qu’elle et ses sœurs avaient choisis. Elle l’avait surveillé avant ce jour, afin d’être sûre qu’il soit un véritable guerrier. La surveillance devait être secrète et discrète, seulement la princesse était curieuse par ce monde, ces habitants et ces pratiques. Elle contourna la règle et appris à connaitre celui pour qui elle était là. Elle avait tout prévu pour que ses sœurs ne le découvrent pas, tout sauf qu’elle tomberait amoureuse de ce guerrier. L’amour, ce fut un bien grand mot, puisque la princesse n’avait encore jamais éprouvé ce genre de sentiment. Elle venait de s’aventurer dans l’inconnu, cela la terrifiait et la fascinait à la fois. Ainsi quand le jour fut venu, elle ne put se résoudre à lui prendre son âme, à le perdre et perdre ce qu’ils vivaient. Elle alla à l’encontre de tout et prévint les secours pour le sauver. Quand les Walkyries découvrirent ce que la princesse avait fait, cela créa le chaos au sein de leur royaume. Qu’allaient-elles faire ? Cela ne s’était encore jamais produit auparavant. Ce n’est que lorsque que toutes apprirent qu’Aminah était enceinte de son guerrier humain, qu’elles décidèrent de la bannir de Walhalla pour toujours, lui retirant ses pouvoirs et son statut de Walkyrie, la laissant comme simple humaine. Elle fut donc forcée à vivre à San Francisco, ce qui pour elle ne fut pas une punition mais une seconde chance de vivre une vraie vie, avec l’homme qu’elle aimait et leur futur enfant.
Au bout de 9 mois, leur amour donna naissance à une magnifique petite fille à la beauté étincelante. En tant qu’être particulier, devant sa venue au monde à la rencontre d’un humain et d’une demi-déesse, il lui fallait un prénom particulier. C’est ainsi qu’elle fut prénommée Beylee-Ann. Elle ne le savait pas mais un grand destin était prévu pour elle et quand le jour viendrai, elle recevrait les pouvoirs des Walkyries. Son destin sera entre ses mains et elle seule, personne d’autre, ne pourra lui dire comment mener sa vie ou quels choix faire ! ».
Comme chaque nuit, à la fin de ce récit, la petite fille s’était endormie paisiblement, rêvant de princesse, de prince charmant et de magie. Évidemment l’histoire semblait magique et heureuse, mais sa mère, Aminah, l’avait arrangée à sa façon. Après avoir été bannie de Walhalla, vivre avec l’homme pour qui tout cela avait dû être était un réel bonheur, mais n’être qu’une simple humaine pouvait parfois s’avérer difficile. Cela signifiait obtenir un statut social, un travail, de l’argent pour pouvoir réussir à vivre correctement et offrir une belle vie à ses enfants. Elle apprit que la vie coutait chère, entre son mari qui était flic et elle, une serveuse d’un petit restaurant, qui rentrait chaque soir avec une odeur de friture imprégnée dans sa tenue. Elle ne savait pas si c’était de ce fait ou pour une toute autre raison, mais Beylee était une enfant unique et bénéficia de tout l’intérêt et de l’amour de ses parents. « Bonne nuit mon ange. Et ne t’en fais pas, quoiqu’il se passe, Maman continuera de veiller sur toi », murmura Aminah, tout en lui déposer un baiser sur le front, caressant doucement ses cheveux, avant de laisser sa fille dans son royaume des rêves.





« Oh ! Regardez, c’est l’intello ! ». Voilà comment certaines personnes du lycée la prénommaient entre les cours. Il s’est avéré que la jeune femme était une surdouée. Ses parents n’avaient pas assez d’argent pour une école spécialisée, et même si elle aurait adoré y aller, ce ne fut pas une déception. Elle adorait sa vie, ses parents, son univers. Son niveau était supérieur aux autres de son âge, et alors ? Elle voulait juste mener une vie normale, sans histoire. Beylee est une fille simple et a toujours su se contenter du minimum. La vie qu’elle menait lui convenait parfaitement, elle était heureuse. Quand parfois, un coup de blues pointait le bout de son nez, elle sortait un livre et s’y plongeait dedans entièrement. Les récits imaginaires étaient devenus son moyen de fuir la réalité et les problèmes de la vie. De nature assez discrète elle n’aimait pas faire parler d’elle, d’autant plus que quand c’était le cas c’était pour des messes-basses sur le fait qu’elle soit simple, banale et intelligente. Au lycée, pour que tout se passe, il faut faire partie de l’élite et entrer dans le monde de la popularité, or pour la blondinette, ce n’était pas le cas. Loin de là. Elle était transparente. On ne la voyait pas, on passait à côté d’elle sans la regarder ou faire attention à elle. Excepté en classe, où elle avait sa place et où on la remarquait. Parfois en mal mais parfois en bien également. Adorant les études et aider les autres, elle avait trouvé son bonheur en donnant des cours de tutorat. Bien entendu, rêveuse et la tête dans les nuages, elle s’intéressait notamment aux joueurs de basket ou de foot, espérait fortement que l’un d’eux la remarquerait, comme cela pouvait se passer dans les séries tv, mais il n’en a jamais été. Elle restait la petite intello, la fille timide, effacée et banale. Tout ce qui se dessinait devant elle, était un bel avenir mais c’est tout. Il n’y avait que ça, les études. Les autres ne la voyaient pas vraiment, ou plutôt ne cherchait pas à la connaitre. Simplement parce qu’elle n’était populaire. Malgré le fait qu’elle soit appréciée par beaucoup, qu’elle respirait la joie de vivre et qu’elle s’intéressait aux gens, elle n’était pas exceptionnelle, elle était ordinaire, ne sortait pas du lot. Elle était sans importance et ce même quand sa famille connu un drame qui fit beaucoup parler de lui.

Tout c’était passé si vite, trop vite. Un instant elle se trouvait avec sa mère dans le métro à rire et à élaborer des projets pour le weekend et l’instant d’après cette dernière était allongé sur le sol, du sang s’écoulant le long de corps. Un vol qui avait mal tourné lui avait-on dit. Sa mère était morte sous ses yeux et elle n’avait rien pu faire pour la sauver. Il n’y avait qu’elles à attendre que le métro n’arrive, elle et deux jeunes un peu plus vieux qu’elle qui étaient la cause de ce drame. Après avoir poignardé sa mère, c’est vers elle qu’ils se dirigeaient. Elle était incapable de bouger, son regard restait fixer vers le corps de sa mère, ses larmes se déversant sur ses joues. Quand l’un de ses bourreaux lui attrapa le bras, son regard se posa enfin sur eux. Malgré les larmes sont regard était noir, emplis de haine. A cet instant, tout est flou elle ne se rappelle que vaguement ce qui s’est passé. C’était comme si par la pensée elle avait pu envoyer avec rage ces deux hommes à plusieurs mètres devant elle, contre un mur. Mais ça ne pouvait pas être ça. Quelque chose avait dû se passer ou quelqu’un avait dû arriver, car tout ce qui lui restait en mémoire c’était qu’après ils avaient pris la fuite. Lâchement.
Les jours passèrent et rien ne réussissais à faire disparaitre ou atténuer sa peine. Elle haïssait ces deux hommes et ne comprenait pas pourquoi c’était tombé sur elles. Un hasard ? Un jeu ? Elle n’avait pas réponse. Ne pas savoir alimentait sa colère. D’autant plus que pour elle il n’y avait qu’un responsable et c’était elle. Sa mère était morte et elle, elle vivait. Ce n’était pas juste. A chaque fois qu’elle pensait à ce qui c’était passé, sa colère prenait le pas. Un soir, alors qu’elle était seule dans sa chambre, elle se mit à tout envoyer contre le mur, à briser les miroirs et à laisser déferler sa peine. Cela pouvait paraitre normal, mais croyez là, il n’y avait rien de normal dans la façon dont cela c’était produit. Elle n’avait pas bougé de son lit, son esprit avait pris le dessus. C’était exactement comme dans le métro. Ce n’était pas possible. Tout ce par quoi elle traversait devait l’atteindre bien plus qu’elle ne le pensait. Par le passé elle se réfugiait dans les livres et il était clair à présent qu’elle avait dû trop lire d’histoire fantastique. Alors elle essaya de se concentrer, de se détendre, de mettre de côté sa colère et encore une fois, elle réussit à faire léviter des objets en l’air. Il n’y avait qu’une seule personne vers qui elle pouvait se tourner. « Papa ? J’suis folle c’est ça ? Depuis que maman est… Depuis qu’elle est… Je n’sais pas ce qui m’arrive. J’ai l’impression que j’arrive à déplacer des objets par la simple volonté de mon esprit. Mais c’est pas possible, hein ? J’veux pas aller en asile, je… Je veux que tout redevienne comme avant… ». Elle saccadait ses mots, n’arrivant toujours à dire le mot en M concernant sa mère et à laisser exprimer ce qu’elle ressentait. Mettre des mots sur ça, était un insupportable pour elle. Son seul moyen de défense était le déni et les larmes. Elle cherchait à trouver sur explication logique sur ce qui se passait en elle, mais si finalement il n’y en avait pas ? « Je peux t’assurer que tu n’es pas folle mon ange. Tu comprendras vite et ceci t’y aideras », commença-t-il tout en lui tendant une petite boite métallique, « Ta mère n’est peut-être plus là, mais tu tiens d’elle bien plus que tu ne le crois. Un partie d’elle est en toi ». Tout ce qu’il disait semblait une énigme, mais elle n’était pas folle et pour le moment c’était ce qui lui importait. De nouveau seule dans sa chambre, elle posa la boite argentée sur son lit et l’ouvrit. A l’intérieur il y avait un collier avec un pendentif contenant une pierre verte, comme une émeraude. Comme une émeraude. Ces trois mots lui rappelèrent aussitôt cette histoire que sa mère lui racontait plus jeune. La princesse de Walhalla pouvait voyager entre son royaume et les autres par ce collier, qui était un portail. Hésitant, elle céda, se disant qu’elle ne risquait rien, après tout, tout n’est que conte et rêve. La magie n’existait pas. En le mettant autour de son cou, une lueur jaune l’enveloppa, et son corps fut parcouru d’une immense chaleur. Quand cette lueur disparut, ses vêtements avaient changé, ressemblant aux caractéristiques physiques des guerrières de Walhalla. Mais ce n’était pas tout, des images défilaient dans sa têtes ainsi que des sensations, lui provoquant une atroce migraine. Cela ne dura pas très longtemps mais maintenant elle savait. L’histoire de son enfance, n’est était pas une. C’était vraiment arrivé. Elle était née d’un amour interdit mais le plus troublant restait qu’elle était une de ces Walkyries et que la magie existait. Et comme si ça ne suffisait pas, ce qu’elle prenait pour folie était en fait des pouvoirs magiques, ses pouvoirs qu’elle avait obtenu au moment où sa mère a perdu la vie.
Avec le temps, elle découvrit d’autres « dons », comme elle préférait les appeler et tout passait par son esprit. Capable de déplacer les objets mais pouvait également avoir un contrôle sur autrui, un contrôle sur leur vie par la strangulation mentale. Un pouvoir qui l’a terrifiait. C’est à ce moment qu’elle fut « retrouvée » par ses sœurs walkyries. Elle était prête à les rejoindre et à finir son initiation, maitrisant ainsi ses pouvoirs. Elle finit par accepter de les suivre, devenant comme sa mère, une guerrière. Le fait d’être une walkyrie, lui apporta également de grande aptitude au combat. Au début ce fut une surprise, mais rapidement elle y prit gout. Cependant plus le temps passait, plus elle se rendait compte que sa vie dans le « monde réel » lui manquait, et que c’était dans celui-ci qu’elle voulait vivre, loin de la magie et ce cette guerre du bien contre le mal. A son grand étonnement, son départ fut facilement accepté par ses sœurs alors que dans le récit de sa mère, celles-ci semblaient contre les déviances des rangs. Néanmoins, même si elle choisissait de vivre sur Terre, comme une simple humaine, elle restait une walkyrie, et pouvait revenir à Walhalla quand bon lui semblerait. C’était sa maison, ses sœurs et sa famille sera toujours là pour elle.




Nerveuse, voire même en pleine panique, la jeune femme tournait en rond dans sa salle de bain. « Ça n’peut pas être possible, ça n’peut pas, ça n’peut pas… ». Elle ne cessait de répéter ces mots essayant d’y mettre autant de conviction qu’elle le pouvait afin de fuir la réalité. Sa panique s’était mélangée à sa peine, ses larmes ne s’arrêtaient pas de couler, telle une rivière en plein débordement suite à des pluies torrentielles. Sa tempête à elle s’appelait Ethan. Une rencontre banale a priori qui n’avait été finalement que stratagème, mensonge et trahison.

Depuis qu’elle avait quitté Walhalla, depuis qu’elle avait choisis de vivre loin de cette île, de vivre sa vie humaine comme autrefois, sans magie, tout était parti de travers. Elle avait peut-être choisis de fuir tout ça, mais la magie faisait toujours partie d’elle. Elle était unique, mère walkyrie, père humain, cela n’était encore jamais arrivée ou alors pas depuis plusieurs générations puisqu’il n’y avait aucune trace, excepté le cas de sa mère. Son statut, son sang, ses pouvoirs, son collier, donnait un accès direct à Walhalla. Libre d’y faire autant d’aller-retour qu’elle le voulait et en tant que jeune femme puissante, elle fut la cible de nombreux démons et autres sorciers maléfiques. Elle qui, quelques années plus tôt, aurait aimé être « vue », qu’on fasse attention à elle, finissait par regretter ce vœux depuis que les seuls personnes qui s’intéressaient à elle, ne le fasse dans l’unique but de la convertir au mal ou de la tuer. Si elle arrivait à les repousser, elle ne s’en débarrassait jamais. Mais la véritable question de chacun semblait de choisir un camp, le bien, le mal ? Rien n’avait de sens pour elle. A ses yeux cela faisait un tout. Il y a du bien et du mal dans chaque être humain. Alors elle ne fit pas de choix et resta neutre. Ne se mêlant pas à cette guerre dont elle n’avait rien voulu et se contentant de repousser les attaques afin de mener sa vie comme elle l’entendait.
Ethan était l’un ces êtres maléfiques. Au premier abord charmeur et gentil, Beylee-Ann fut sous le charme du jeune homme. Enfin quelqu’un semblait vraiment intéressée à elle, non pas parce qu’elle était l’intello de la classe ou parce qu’elle était une walkyrie, mais parce qu’elle était-elle. Enfin c’était ce qu’elle croyait. Ils apprirent à se connaitre et prirent leur temps. Au bout de plusieurs mois, ils se mirent en couple au plus grand bonheur de la jeune femme. Elle en était tombée amoureuse, follement amoureuse. Elle avait une confiance aveugle en lui et l’aimait de tout son être. Vierge, elle s’offrit à lui. Rien ne pouvait venir troubler son bien-être. Quand elle était avec lui, elle se sentait revivre, elle se sentait belle, désirée et aimée. Loin de tous ces problèmes liés à la magie, elle trouvait enfin un réel sens à sa vie, autre que de fuir les démons pour pouvoir vivre. Il lui donnait un but. Mais avec lui, elle apprit également la douleur, la trahison, l’abandon et le mensonge, le véritable mensonge. Toute son histoire n’était que foutaise ! Il l’avait utilisé, les autres s’étaient contentés de l’attaquer, de lui nuire physiquement alors que lui, s’était invité dans sa vie et l’avait détruite autant physiquement que psychologiquement. Quand elle a découvert la vérité à son sujet, elle a été anéantie. Leur « couple » n’avait été qu’une mascarade, elle n’avait jamais rien représenté pour lui, juste un jeu sans doute avant qu’il ne réussisse à la livrer en enfer. Mais si son cœur avait été détruit, elle ne l’a pas laissé emporter ce qu’il restait d’elle, et décida de s’enfuir. Elle le rejeta aussi fortement qu’elle le pouvait par ses pouvoirs et dissimula toutes traces qu’elle pouvait laissées derrière elle. Elle ne s’en remit jamais complètement et alla même jusqu’à s’en rendre malade. Elle lui avait tout donné et il lui avait presque tout prit.

Son cœur s’accélérait, ses mains tremblaient et ses jambes la portaient à travers la petite pièce d’eau. Trois minutes plus tard, elle s’approcha du lavabo et se regarda dans le miroir. Elle faisait peur à voir, les cheveux en batailles, le tient livide, la respiration haletante, c’était la panique qui prenait le devant. Essayant de se calmer, elle respira longuement avant de pencher la tête vers le lavabo. Quelque chose d’y trouvait et quand elle le vit elle recula jusqu’à la porte, se laissant alors glissée le long de celle-ci. « Oh mon dieu… Non… ». Elle se mit à pleurer et ne put s’arrêter. Il fallait que tout sorte. Assise sur le sol froid, elle lâcha le petit d’objet qu’elle tenait jusqu’alors. Objet, cause de son état : un test de grossesse.

Cinq ans plus tard . Beylee-Ann a repris le cours de sa vie. Les livres ayant toujours été son échappatoire, son moyen de trouver ce que la réalité ne lui procurait pas, elle devint professeur de littérature dans le but de pouvoir transmettre cela à ses élèves et de les aider à traverser le moment difficile qu’est l’adolescence. Le monde magique fait toujours partie de son quotidien. Elle subit encore des attaques mais ce qui lui ait arrivée par le passé a renforcé sa personnalité et elle n’accorde plus aussi facilement sa confiance. Une de ses collègues, Zelda, professeur de littérature également, est devenue bien plus avec le temps, mère célibataire et dotée de pouvoirs magiques, elles sont en plus en communs qu’elles ne pensaient le croire. Elles ont traversés des choses ensemble et se sont protégés mutuellement. Il n’y a pas de secret entre elle et elle sait qu’elle peut avoir confiance. Il y a également une autre jeune femme qui l’intrigue, Tempérance. Rencontre hasardeuse et très rapidement, elles sont devenus amies. En se dégageant de leur amitié, il y a quelque chose qui cloche et qui lui met le doute. Depuis peu, elle se met sur la défensive avec elle. Mais après son histoire avec Ethan, il devient difficile pour elle de ne pas penser à mal face aux personnes qui s’approchent d’elle.
Mère célibataire, elle a une fille qui va dans sa cinquième année. C’est la plus belle chose qui lui soit arrivé. Au début sa grossesse fut difficile à accepter, elle n’arrêtait pas de se dire qu’elle portait en elle l’enfant d’un être maléfique et s’inquiétait de l’impact que cela aurait sur son bébé. Elle aurait pu y mettre un terme. Elle y avait pensée mais n’a jamais pu aller jusqu’au bout. Cet enfant viendrait au monde d’un « amour » interdit, tout comme elle-même l’avait été. Si ses parents avaient renoncé à leur amour et en elle, elle ne serait jamais venue au monde. Alors il en avait été de même il y a cinq ans. Elle portait la vie en elle et ne pouvait se résoudre à l’abandonner. En partant, elle voulait simplement oublier mais en décidant de garder cet enfant, en acceptant sa grossesse, elle n’a jamais pu oublier cet homme qui, encore aujourd’hui hante ses nuits et ses journées. Elle ne pouvait pas l’oublier. D’un côté, malgré tout ce qui s’était passé, elle continuait de l’aimer jour après jour, pensant à lui, se demandant où il se trouvait, ce qu’il était devenu et même s’il pensait encore à elle. Il y avait toujours un doute dans son esprit, croyant qu’Ethan l’avait vraiment aimé, qu’il y avait vraiment eu quelque chose entre eux. Et de l’autre côté, il y avait sa fille, son unique raison de vivre, qui chaque jour lui rappelait son père. Ses sentiments étaient toujours là, elle essayait de les refouler mais sa fille était là pour lui rappeler qu’elle l’aimait toujours et qu’elle continuera à l’aimer. Il avait une sorte d’emprise sur elle qui ne se dissipait pas.
Bien entendu elle avait essayé de refaire sa vie, rencontrant d’autres hommes, d’autres histoires. Mais à chaque nouvelle histoire, à chaque fois qu’elle pensait trouver quelqu’un de bien pour elle et sa fille, le visage d’Ethan lui revenait et ses sentiments pour lui était plus forts que ceux pour les autres hommes avec qui elle sortaient. Cependant, jamais elle n’a présenté un homme à sa fille. Jamais. Celui qui franchirait le seuil de sa vie, serait quelqu’un en qui elle aurait toute confiance et qui serait le meilleur pour sa fille. Il était inenvisageable qu’elle puisse rencontre ou même voir des hommes passer dans sa vie et ne jamais y revenir. Malgré le peu d’homme qu’elle a rencontré, elle n’est pas prête à refaire sa vie pour le moment. Ethan est encore trop présent dans son cœur et sa principale mission est de protéger sa fille.
En cinq ans, ses principes n’ont pas changés et elle est restée neutre. Mais il y a une nouvelle donne dans la balance : sa fille. Alors même si elle reste neutre et que son camp doit porter un nom, alors il portera le nom de sa fille. Elle serait capable d’absolument tout pour la protéger. Il lui arrive, cependant, par moment de vouloir renoncer à cette vie et aller vivre à Walhalla avec sa fille, là où elle serait pleinement en sécurité. Mais elle ne parvient jamais à le faire. La vie de sa fille est ici, ses amies le sont aussi et elle doit avoir une éducation sans que la magie n’intervienne, du moins pas tout de suite. Mais si elle ne part pas, c’est surtout parce qu’elle rêve qu’Ethan ne revienne dans sa vie, qu’il lui dise que ce qu’ils ont vécus était vrai et qu’il l’aime toujours. Que leur histoire, soit comme dans les contes qu’elle aimait tant enfant, où le prince et la princesse vécurent heureux et eurent pleins d'enfants.