Le plus marrant quand on peut entraver ce qu'on veut chez les autres, c'est que les autres ne se rend compte de rien jusqu'au moment ou ils essaient stupidement d'utiliser ce qu'on a enlevé, Little-Rock avait un pouvoir très intéressant, très utile aussi, un pouvoir qu'elle adorait mettre en pratique presque tout les jours et a chaque combat qu'elle livrait, elle adorait voir ses ennemis se rendre compte qu'ils n'avaient plus de pouvoirs, et même, parfois, elle leurs entravait des fonctions motrices, comme marcher, parler ou bouger, elle adorait faire ça, et puis, elle les tuait, toujours dans des souffrances atroces, elle adorait faire mal aux gens avant de les tuer.

« Bordel fait chier cet enfoiré...j'y crois pas, j'ai un bleu maintenant!...enfoiré! » Little-Rock avait livré un combat la veille au soir, elle était rentré a l'appartement bien amoché car son ennemi avait eu la bonne idée de se battre a mains nues en voyant qu'il n'avait plus de pouvoirs, alors, forcément, elle c'était prit quelques coups de poings, mais ça n'avait pas duré, la belle blonde savait forcément très bien se battre a mains nues puisqu'elle adorait tuer ses ennemis comme ça, donc, son ennemi de la veille fut pulvériser et pas qu'un peu, elle c'était bien défoulé sur lui et elle était tranquillement rentré chez elle, retrouver sa petite femme qui ne fut pas surprise de la voir rentré dans cet état. « Dis mon coeur, il nous reste de l'aspirine? j'ai super mal au crâne...surement grâce au coup de chaise que l'enfoiré de sorcier m'a donné hier! » Ayenne rit alors, elle aimait rire en repensant a la façon dont ses victimes se défendaient, bien sur, le coup de chaise lui avait fait mal mais elle était solide, elle avait connu pire et elle rentrait toujours en un seul morceau, contrairement a ses ennemis, elle regarda alors sa petite femme, et oui, elle était en couple et avec une femme, il faut dire qu'au bout de 20.000 ans, elle en avait marre de hommes et puis, Shea était parfaite, ça faisait 6 ans qu'elles étaient ensemble et elles étaient amoureuses comme au premier jour, elle lui souriait tendrement, assise sur une chaise de la cuisine, une main sur la tête et l'autre main qui remuait son café sans sucre avec une cuillère, c'était une manie chez Little-Rock, remuer son café même si elle mettait rien dedans. « En tout cas il est mort cet enfoiré, dommage tu étais pas la mon coeur, t'aurais surement apprécié de le voir écorché vif! » Sadique a souhait, Ayenne était une vraie barbare, une femme qui avait un gout prononcé pour le sang et les exécutions a l'ancienne, bien sur, elle était a la page par rapport au monde actuel, mais dans sa façon de se battre ou dans sa façon de tuer, on voyait bien que c'était une créature ancienne, elle ne faisait rien comme les autres.

Et malgré tout ça, elle avait une vie humaine, du moins, elle essayait car c'était une idée de Shea, Little-Rock avait toujours été du genre a vivre en enfers, mais sa petite femme voulait une vraie vie, du coup, elles avaient un appartement et la succube avait mit du temps a s'y faire, les corvées ménagères c'était pas son truc et faire les courses ou le shopping encore moins, la plupart de ses vêtements était ceux des filles qu'elle tuait. « Au fait...je crois qu'on a plus de beurre et de lait... » Ca, elle savait dire ce qu'il manquait, et comme toujours, elle savait que sa tendre moitié allait lui faire un sous-entendu pour lui dire qu'elle pouvait en acheter comme tout le monde au lieu d'attendre sagement, Little-Rock fit un sourire amusé d'avance, elle se leva alors de sa chaise et s'approcha d'elle, l'enlaçant tendrement avant de l'embrasser, et oui, la succube aimait les câlins dés le matin. « Tu es magnifique! » A traduire par Je T'aime, mais ça, Little-Rock ne le disait jamais, c'était impossible pour elle *siffle*

Ce qui est bien dans le fait d'être un démon, c'est qu'on peut tuer n'importe qui sans finir derrière les barreaux un jour. Et si on est assez doué, on ne se fait même pas attrapé par un sorcier ou même un démon qui voudrait de votre peau. Et sans vouloir me vanter, je fais partit des démons qui, ne se font jamais attraper car ils ne laissent pas de traces derrière eux. En plus de m'avoir élevé comme une humaine après la mort de ma mère, mon père m'a montré comment être un vrai démon malin et rusé. Et puis il y a plusieurs années, je suis partie voler de mes propres ailes et j'ai rencontré Little-Rock. Au départ, je ne voulais pas m'allier ou avoir un quelconque lien avec elle, pensant qu'elle était un démon. Seulement voilà, elle n'était pas des leurs et c'est alors que nous commencions à tisser des liens jusqu'à tomber amoureuse. Voilà maintenant six ans que je partageais ma vie avec elle et pourtant, ma technique de « chasse » n'avait pas changé. Je m'en prenais toujours aux êtres humains de la même façon : je les draguais, les attirais vers moi et faisais l'amour avec eux avant de les tuer avec le feu. Et cela me plaisait toujours autant.

Cette nuit là, ma Little-Rock était absente et je me sentais terriblement seule dans notre appartement. J'étais alors partie arpenter les rues de San Francisco comme une humaine tout à fait normal, jusqu'à atterrir dans un bar, remplit d'homme venus fuir leurs quotidiens. Sans aucune arrière pensée au départ, je changeais vite d'avis en voyant un homme grand, brun et yeux clairs s'approcher de moi. « Bonsoir jolie demoiselle... que faites-vous seule ici ? » Je lui fis mon plus beau sourire en me disant qu'il regretterait vite de m'avoir abordé. Comme tous ceux que j'avais tué auparavant. Il m'offrit alors un verre, puis deux, puis trois. J'usais de mes charmes jusqu'à ce qu'il m'emmène dans son appartement et que nous passions une nuit torride ensemble. Avant l'aube, je m'étais levé et je l'avais tué. Comme d'habitude, sans aucune raison apparente.

J'étais rentrée à l’appartement avant Ayenne, et avant qu'elle ne rentre je m'autorisais à m'assoupir sur le canapé quelques instants. Quand je me levais définitivement, j'allais dans la cuisine manger quelque chose. Je me retournais alors et vit ma femme rentrer pleine de bleus. Et je n'étais pas étonné de la voir comme ça. Elle avait sûrement du voler ses pouvoirs à son adversaire et celui-ci avait voulu combattre à main nu. Toujours la même histoire avec ces sorciers quand ils se rendaient compte qu'ils n'avaient plus aucun pouvoir. « Dis mon cœur, il nous reste de l'aspirine? j'ai super mal au crâne...sûrement grâce au coup de chaise que l'enfoiré de sorcier m'a donné hier! » Ayenne s'était servit un café sans sucre et le remuait, comme toujours. Elle rit après sa remarque et je ne pus m'empêcher de sourire, sortant un caché d'aspirine d'un placard de la cuisine avant de lui donner. Je m'appuyais contre le plan de travail et la regardais en souriant. « En tout cas il est mort cet enfoiré, dommage tu étais pas la mon cœur, t'aurais sûrement apprécié de le voir écorché vif! » Je ris à cette phrase. « Et bien j'espère que le prochain on le tuera ensemble... » Je reconnaissais bien là mon amoureuse, une femme sadique, avec un goût prononcé pour le sang. Et malgré tout ça, elle menait une vie humaine.

C'est moi qui lui avait demandé de vivre cette vie. J'avais une part d'humanité en moi, aussi infime soit-elle. Ma mère était humaine, et après sa mort, mon père m'avait élevé normalement, comme ma mère le souhaitait et je ne lui en voulais absolument pas. Je devais être l'une des rares démones à faire la lessive, le ménage et à aller faire les courses et du shopping comme tout le monde. Et cela ne me déplaisait pas, au contraire de Little-Rock. « Au fait...je crois qu'on a plus de beurre et de lait... » Je bu une gorgée de mon café et regardais Ayenne « Et il n'y avait pas un supermarché près de l'endroit où tu t'es battu ? ». Avant même que je ne prononce cette phrase, Little-Rock s'était levé et m'avait tendrement enlacé avant de m'embrasser. Comme Little-Rock, j'adorais les câlins et les baisers tendres dès le matin et c'était ces petites choses qui me faisait oublié les listes de courses de la succube. « Euhm... J'irais en chercher. » Je lui souriais et l'embrassais encore une fois. « Tu es magnifique ! » Par là, je devait comprendre 'je t'aime', mais je savais qu'elle ne me le dirait jamais clairement, contrairement à moi qui le disais plus facilement. Je murmurais alors à son oreille « Toi aussi... Je t'aime. »