« Je viens aux nouvelles. » Le téléphone serrer contre mon oreille, je tentais d’ouvrir ma voiture. Celle-ci n’avait pas l’air de céder. « Maman je te rappelle plus tard, j’ai un léger problème. » J’étais devenue plus proche de ma mère après qu’elle m’est annoncé ma réelle nature, et la sienne. Je n’allais pas jusqu’à considérer que notre relation était au summum de ce qu’elle pouvait être, mais il y avait eu de l’amélioration. « Non, je t’assure que ce n’est pas un problème de démon. » Aucun doute là-dessus. Ma mère s’était grandement inquiétée lorsque j’avais choisie de partir vivre à San Francisco, quelques années auparavant. Elle ne semblait pas avoir encore changée là-dessus. Je raccrochai, décidant de me concentrer sur ma voiture et de tenter une approche plus magique. Fermant les yeux, je me concentrais en visualisant le loquet de la portière s’ouvrir. Les rouvrant, je tentais de mettre en action ce que j’avais voulue visualiser. Ce n’était pas sorcier, - d’une quelconque manière – et j’avais eu du temps pour m’entraîner sur ce pouvoir en particulier. Cependant, je me devais de faire attention, ayant été déjà déchue de mes pouvoirs une première fois pour les avoir utilisé pour mes besoins personnels. Je m’efforçai de changer mon comportement, bien que la tâche soit difficilement surmontable. Je trouvais mes clés de voiture près de la pédale d’accélération. Sotte que j’étais. J’enclenchai le contact et me dirigeais vers mon appartement. Cette journée de travail n’avait pas été trop longue, et c’était une bonne chose. J’avais cependant du louper quelques cours à l’école de magie, n’ayant d’autres choix que de prendre une journée en plus pour rattraper des heures que je n’avais pas faites auparavant. Arrivée à mon appartement, je me laissai tomber dans un fauteuil, soupirant de bien être. Ma journée n’était pourtant pas terminée. Je devais me rendre à l’école de magie, non pas pour suivre des cours mais pour étudier mes origines. Autant démoniaques que divines. Marie passa entre mes jambes, quémandant une caresse. Je pouvais bien me permettre de lui offrir. Allant ensuite dans ma chambre, je décidai de me changer. Optant pour une tenue plus sobre, je décidai de m’habiller d’un pantalon slim foncé et d’une paire de bottes. Prenant un débardeur bordeaux, j’attrapais ensuite une veste en jean et m’en vêtis. J’allais ensuite attraper une potion ainsi qu’une seconde autre, pour m’emmener à l’école et me ramener ensuite chez moi. Jetant la potion à mes pieds, je me vis ensuite quitter ma chambre. L’école de magie était un endroit sobre et bienveillant. De jeunes élèves passaient encore dans les couloirs, regardant parfois autour d’eux ou discutant d’un sujet sur le dernier cours auquel ils avaient assistés. Je soupirai, ils étaient d’une niaiserie indéniable. Je me dirigeais directement vers l’allée qui me conduirait à la bibliothèque. Regardant toujours avec un certain détachement les élèves qui marchaient ci et là. « Nikita ! Nikita arrête toi. » Oh non, please. Je me tournais vers la personne qui venait de m’appeler. Jessica. C’était une petite pimbêche, guère intéressante. « Je t’ai chercher partout aujourd’hui. Où étais-tu ? » Elle venait de croiser les bras sur sa poitrine, attendant une explication valable qui vaudrait ma non-venue en ces lieux. Je la contemplais, de haut en bas. Comment avait-elle pu penser que je voulais avoir quelque chose avec elle ? Il n’y avait même pas de semblant d’amitié entre elle et moi. Je passai rapidement une main dans mes cheveux, tachant de trouver des mots qui pourraient lui faire comprendre que je n’étais pas son amie, que je ne voulais pas non plus qu’elle me parle. « Jessica, là où j’étais aujourd’hui ne te regarde pas. Je ne pense pas non plus t’avoir demandé d’être mon animal de compagnie, alors dégage. » Elle semblait abasourdie, et légèrement vexée. Bien. Je me retournai et commençai à marcher lorsqu’elle attrapa mon bras et me fit me retourner vers. « Ne me parles pas sur ce ton, Nikita. Je suis ton amie, qu’est-ce qui ne vas pas ? » Je tachai de calmer la colère qui montait en moi, sachant pertinemment que certains de mes pouvoirs étaient incontrôlable. Comme mon don pour la pyrokinésie, qui s’activait et se désactivait quand bon lui semblait. Je regardais son bras, décidée à ne pas lui faire de mal. « Lâche, mon, bras. » J’avais suffisamment articulé pour qu’elle comprenne, qu’elle devrait se dépêcher de le lâcher. Qu’elle ne devait pas m’énerver, pas maintenant. Elle me faisait perdre mon temps. Elle resserra légèrement la pression. Non non honey, ce n’est pas la bonne chose à faire ça. J’attrapai sa main et la fis brusquement lâché prise, avant de la pousser avec une telle force qu’elle tomba quelques mètres plus loin. Je restais abasourdie quelque temps, la colère engendrait bien des choses. Je n’allais pas m’excuser non, elle avait eu ce qu’elle méritait. Je fis demi-tour et me dirigeais enfin vers la bibliothèque. La bibliothèque regorgeait de livres, de grimoires et autres bouquins du genre. Je me mis à chercher entre les rayons, cherchant désespérément des livres sur les origines démoniaques, et d’autres sur les valkyries. Attrapant deux livres sur le sujet, j’allais m’asseoir sur une table, commençant ma lecture. C’est alors qu’après avoir entamé une bonne partie du livre sur les valkyries une idée folle me pris. Mais pour ce faire, il me fallait un bon grimoire et quelques formules, car l’endroit où je souhaitai me rendre était bien trop protéger pour qu’une simple incantation m’y emmène. Je décidai donc d’aller faire un tour dans la rubrique en question. Peu de personnes se trouvaient dans la partie où se trouvaient les grimoires. Mais je pu découvrir quelqu’un de ma connaissance, quelqu’un que j’appréciai réellement. Décidant de me diriger vers, j’avançais d’une démarche nonchalante faisant mine de ne pas l’avoir vue. Je m’arrêtais enfin près d’elle, et de sa chevelure blonde et me mise à sourire d’un air malicieux. « Mais qui voilà, ne serait-ce pas Blondie Halliwell ? »

« Et ne t’ai-je jamais dis que je n’aimais pas lorsque l’on m’appelait Nahla, Blondie ? Tu es peut-être intelligente, mais en attendant je suis toujours plus attirante que toi. » Il fallait bien que je réplique quelque chose. Je détestais quand je n’avais pas le dernier mot. Je détestais beaucoup de choses en vérité, trop. Je jetais un coup d’œil rapide au livre qu’elle lisait. Il traitait sur les démons, et la page sur laquelle elle était parlait d’un démon en particulier. J’essayai tant bien que mal d’oublier que mon corps possédait une once de sang démoniaque. Je préférai me dire que j’étais à demi valkyrie et sorcière. Pas autre chose. Pourtant c’était le cas. Je m’étais faite à l’idée que la grande majorité des démons étaient et bien, des démons. Je voulais croire qu’il y’en avait comme mon père, qui il faut le rappeler, n’en était un qu’à moitié. « Non, je n’ai pas été en cours aujourd’hui. J’avais des heures de travail à rattraper et j’ai du passer outre ma journée de cours si je voulais rattraper ces heures. » Je lui souris légèrement. Nous avions beau nous envoyé des pics de temps en temps, elle n’en restait pas moins ma meilleure amie. J’avais connue Pepper lors de mon premier été à San Francisco. Ma mère avait rencontrée Piper Halliwell, la matriarche Halliwell. Et bien qu’au début méfiante envers ma famille, à cause de la nature de mon père, elles se sont vite liées d’amitié. C’est pourquoi, je passais la plupart de mes vacances avec Pepper. Peu à peu, cette amitié à engendrée bon nombres de compétitions et encore aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes obligées d’être meilleure dans nombreux domaines que l’autre. J’attrapais rapidement le livre qu’elle tenait entre ses doigts et commençais à en lire les quelques lignes. « Tu comptes partir à la chasse au démon ? Sans me prévenir au préalable pour que je me prépare et viennes avec toi. Tu devrais me demander maintenant, je suis toujours sous mon bon jour. J’accepterais. Peut-être. Après tout, qui serait-là pour protéger tes arrières Blondie. » je m’arrêtais dans ma petite tirade, tirant un clin d’œil à Pepper. Je lui rendis ensuite son livre, avant de la laisser quelques secondes. Il fallait que je cherche le grimoire qui pouvait contenir la formule dont j’avais besoin pour me rendre au Valhalla. Fermant les yeux, je cherchais en moi l’énergie magique. Attendant de ressentir les picotements qui me diraient qu’il est temps de lancer le sortilège. Il fallait aussi que j’en trouve un. Le plus facile. J’avais toujours été assez douée dans les incantations, et ayant entendue bon nombres d’incantations, je savais aussi que je pouvais me calquer sur certaines en modifiant quelques paroles. Les picotements étaient là. Je me mis donc à visualiser le livre, contenant le rituel pour me rendre au Valhalla, tombé dans mes mains. « I call upon the Ancient Power, to help me in this time and in this hour, let the book fall in my hand, claim refuge in this rightful place. » J’ouvrais les yeux, regardant ce qui allait se passer. Rien. Pas même un simple bruit, une seule étincelle. C’est alors que le livre se mit à bouger, poussiéreux il semblait ne pas avoir été utilisé depuis longtemps. Il était vieux aussi, et la reliure était quelque peu déchirée. Il se mit à léviter jusqu’à mes mains, avant de tomber brusquement dans celle-ci. Ouvrant quelques pages, je remarquai que celles-ci étaient écrites dans un vieil anglais. Je m’arrêtais près de Pepper et ne lui adressais-même pas un regard. M’asseyant, j’en profitais pour tourner les pages avant de tomber sur ce que je cherchais. « Come into Walhalla. » Un sourire se dessina sur mon visage. Je décidai de commencer à lire, captivée par les lettres que je tentais de déchiffrer. Je comprenais que j’avais besoin d’une sorcière ou d’un sorcier et du sang d’une valkyrie. Je passais une main dans mes cheveux avant de redonner toute mon attention à Pepper. « Désolée, j’ai trouvé ce pourquoi j’étais venue, alors j’ai été légèrement attiré par ça. » Je lui montrais la page du grimoire que je venais de trouver. « Je compte me rendre au Valhalla. »

Le Valhalla était décrit dans les livres comme étant une ile tropicale, coincée dans l’océan indien. C’était aussi un endroit protégé par magie, et de ce fait, inaccessible sans bons moyens. De plus, s’il était possible d’y entrer, il était quasi impossible d’en ressortir. C’était donc un moyen efficace de couper les ponts avec les gens qu’on aimait. C’était pour cela que je m’attendais à la première partie de la réplique de Pepper. Et que la seconde était tout autant évidente. Je commençai à hésiter, hésiter parce que je risquai peut-être de vouloir rester parmi les guerrières du Valhalla et que Pepper n’avait pas besoin de ça en plus. Elle n’avait pas besoin de me perdre, alors qu’elle venait de perdre bon nombres de personnes de sa famille. Je ne lui avais d’ailleurs jamais posé la question, de savoir si elle allait bien, si elle arrivait à gérer. J’avais été là pour elle à propos de cette histoire quelques jours, mais peu de temps. Ce n’était pas mon genre, et je pensais que la meilleure façon d’avancée était de voir vers le futur, non se remémorer les choses du passé. Je n’étais pas la mieux placée pour penser cela ces derniers temps. Cherchant à renouer avec mon passé, avec mes origines et avec mon destin. « J’ai appris à ne plus regretter mes actes. Et je sais que tu es là Blondie, tu as toujours été là pour moi. » Au contraire de moi parfois. J’étais vraiment devenue égoïste. C’était devenu maintenant un trait profond de ma nature, et je ne pouvais plus rien y changer à par peut-être essayer de l’atténuer. « Tu ... tu tiens le coup Pepper ? » Je l’appelais rarement Pepper. J’avais considéré Blondie comme son prénom, comme la façon dont je devais l’appeler à chaque fois. Ce sujet était sérieux. Je voulais savoir si ma meilleure allait bien, mieux du moins. Je comprenais le fait qu’elle ne pouvait pas aller réellement bien. Je la serrais un temps dans mes bras, autant parce que j’en avais besoin et que j’espérais qu’elle en est aussi besoin. Cependant, il fallait que je passe outre ce petit moment d’émotion. Je n’étais pas du genre à montrer ce que je pensais réellement non plus, comme mes profonds sentiments ou la partie sensible de moi. Bien que je n’avais pas besoin de cacher qui j’étais réellement face à Pepper. « Bon… revenons à cette histoire d’excursion. Y allez ne sera déjà pas une mince affaire, car nous aurons besoin de puissants pouvoirs, mais y rester en vie le sera tout autant. C’est vraiment un monde… différent du notre. Je suppose que c’est vraiment dangereux. » Je l’avais incluse dans mon discours. Elle était ma meilleure amie, et peut-être ma meilleure alliée. Et bien qu’elle faisait équipe avec sa cousine ces derniers temps, nous étions toutes les deux toujours dans la même équipe. Je me mis à relire l’incantation, dans ma tête. Je risquais moins de faire de la magie active comme-cela. L’incantation n’était pas difficile, plutôt courte d’ailleurs. Mais elle requérait une grande puissance. Toute seule, bien qu’à demi valkyrie, à demi-démone et sorcière, je ne faisais pas le poids. Le pouvoir d’une Halliwell faisait donc toute la différence. Je déchirai la page du grimoire, regardant autour de moi si quelqu’un m’avait vue ou non. Quoique, ce n’était pas grand-chose non plus. Je n’avais pas non plus quelque chose de mal, ou de potentiellement dangereux. Je refermais le livre et le fis revenir à sa place à l’aide d’un dérivé de ma première incantation. Je rangeais la page dans la poche arrière de mon pantalon et me mis à sourire à Pepper. « Bien.. »